Le plus bel endroit du monde est demain, par Bénédicte Langlois
Piste d'écriture: jouer avec les titres
J’aime imaginer que je ne connais pas encore le plus bel endroit du monde.
J’aime imaginer que je n’ai pas goûté au plus fougueux des baisers, que je n’ai pas couché dans le lit le plus douillet.
Je ne veux tirer un trait sur : RIEN et je veux continuer à aimer demain. La vie est une voie à sens unique, chose que je n’auras jamais dû oublier. Quand je regarde ces vieilles photographies, je ne me reconnais pas. J’ai 10 ans, 20 ans, 30 ans de moins. Je ne saurais pas dire ce que, ou qui, j’attendais. Je pourrais te faire croire que je t’attendais TOI.
Je sais bien, au fond de moi, que celle que j’attendais c’était moi pour être prête à aimer un autre être que moi. Je ne savais rien encore des dons que demandait l’amour. Les échos de l’amour nous viennent toujours de ces débuts enchanteurs ou de ses fins désenchantées. Je n’en connaissais que bien mal la chanson. J’avais voulu croire que le passé des uns faisait le futur des autres. Vivre ce que j’avais lu, ce que j’avais vu, ce que mon aimé désirait me suffisait et je pensais qu’additionner ces jours-là éloignerait la soustraction des jours nouveaux sans toi. Si seulement j’avais eu un psychanalyste de poche comme Chat GPT, aurait-ce été différent ?
Que réserve l’amour du futur ? Et si nous revenions à cette nuit où les 4 vœux se réalisèrent ? Lesquels étaient les nôtres ? Ah oui … Voir le soleil se lever ensemble, assisses sur une dune, sur un jour qui nous rapprocherait de notre à venir à deux.
Quels seraient aujourd’hui les tiens ? J’appelle de mes vœux plus de solidarité, davantage de sororité, d’humanité, plus d’amour pour notre terre pour y glisser soi, moi, toi, nous.
Bénédicte Langlois, juin 25. Photo de Karen Hammega sur Unsplash