Magnifica et le stylo doré, piste d'écriture
La dernière chose qu’Andrea lui offrit fut un stylo doré. De ceux qu’on n’utilise plus (…).
Un stylo fin qui glisse facilement des mains – pour aller où, on ne sait pas – si on ne serre pas bien les doigts, si majeur, index et pouce ne se rejoignent pas pour former un trépied assez solide et sûr, prêt à guider les mots, à leur donner le jour en les expulsant d’un mince boyau d’encre vers la surface blanche d’une feuille en attente.
Ce stylo est devenu une obsession.
Magnifica, de Maria Rosaria Valentini, traduit de l’italien par Lise Caillat, éd. Denoël 2018, J’ai lu 12767
Pistes d’écriture :
- Et vous, avec quoi écrivez-vous, ou avez-vous écrit ? Votre instrument d’écriture a-t-il une histoire ? Est-ce que cela a une influence sur votre manière d’écrire ? Induit-il une posture particulière ? Y a-t-il pour vous, ou pour votre personnage, plusieurs outils d’écriture, qui coexistent ou dans le temps ?
- Une clé pour entrer dans la vie d’un personnage
Dans ce texte, on ne sait pas bien si Magnifica écrit avec ce stylo. Pour le moment, elle a surtout établi avec lui un rapport affectif complexe. Il a été offert par quelqu’un qui n’est plus là, elle l’emporte partout, elle a une peur panique de le perdre (lui aussi ?)
On sent sa peur, mais sa recherche du stylo nous permet aussi d’entrer dans son quotidien, il fait partie de tous les moments.
Racontez-nous le rapport d’un personnage à un objet, ou une pratique, et grâce à cela, faites-nous découvrir son quotidien, ou son histoire. Et peut-être une suite à son histoire.